Etudiante en M2 Droit pénal et sciences criminelles, j’ai eu la chance de pouvoir participer au programme EUCLID, alors que c’était la première année de partenariat avec ce master. La charge de travail pouvait paraître lourde étant donné l’emploi du temps du master lui-même, mais je ne regrette en rien d’avoir pu participé à la clinique. En effet, tout d’abord, cela permet d’apprendre à s’organiser collectivement et ce sur un plus long terme qu’un exposé par exemple. Travailler avec une personne d’une autre spécialité est d’ailleurs très enrichissant : nous avons pu nous apporter mutuellement des connaissances, comprendre les enjeux dans d’autres disciplines juridiques, et apprendre à réfléchir à deux, avec chacun son bagage particulier. Un vrai travail d’équipe. Ensuite, réaliser le projet pour un organisme est une opportunité rare dans la formation universitaire : déjà, savoir que son travail va pouvoir être utile est motivant, et de plus, il s’agit de répondre à des attentes plus pratiques et concrètes, c’est-à-dire mettre en pratique un savoir jusque là relativement théorique. En ce sens, c’est un bon pied à l’étrier pour la vie professionnelle que ce soit pour celles et ceux qui veulent être avocat.e.s, juristes pour une association ou même pour la recherche. Il s’agissait pour Nina et moi de travailler pour la Cimade en élaborant un rapport sur l’accès effectif au.x juge.s en cas d’arrêté d’expulsion et d’interdiction du territoire français. Le partenariat université-association ou autre organisme est ainsi un bon équilibre pour apprendre : entre le travail de mobilisation des connaissances théoriques, de recours à un certain degré de créativité pour imaginer les pistes possibles, et un travail de mise en pratique, en équipe, pour répondre à une demande bien spécifique et ancrée dans la réalité – et non dans un cas pratique imaginaire sans réel impact, à part finir dans un relevé de notes… Nous avons ainsi eu l’avantage de pouvoir aider une cause qui nous tient à cœur, tout en apprenant beaucoup.